Genèse du projet

Création d’une collection de photographies avec une magnifique équipe…
…une série inspirée par les tableaux de Johannes Vermeer*.

Quoi ? Créer des ambiances vermeeriennes, scènes de genre de groupe ou de personnage isolé, en privilégiant couleurs et lumières préférées par le peintre. Des visages pas toujours éclairés, des sources de lumières multiples…

Il s’agit davantage de créer des scènes de genre baignées dans une certaine ambiance que de performances techniques (comme d’autres peuvent le faire magistralement cf. Bill Gekas) ou encore que de reproduction de tableaux célèbres (La jeune fille à la perle ou La laitière, …).

Pourquoi ? Les scènes dégagent toutes un calme, une relation au Monde paisible. Il s’agit donc bien de relation à l’autre, au Monde, simple et emprunte d’Amour que je souhaite proposer au lecteur. Scènes issues d’une alchimie précise de couleurs, de composition, de présence des personnages.

Avec qui ? Une dizaine de modèles, une coiffeuse, une maquilleuse, et bien sûr la complicité des propriétaires des lieux…
Nous aurons le grand plaisir de travailler avec Marie Theis qui a accepté d’emblée de faire partie du projet. Elle sera une complice de choix, en tant qu’habilleuse mais aussi pour sa collaboration scénographique (et peut-être aussi en tant que modèle !).
Voir le travail et la démarche de Marie

Où?
C’est le château de Barbarin (38) qui est la scène des prises de vues, j’ai le plaisir d’y être accueillie avec enthousiasme par ses propriétaires qui m’offrent, en quelque sorte, une résidence de février à juin 2018.

Comment ? Nous allons jouer -parfois- d’anachronismes dans des cadres XVIIIe s. et antérieur, avec des costumes et des coiffures réfléchis, servant des scènes telle que « La tatoueuse », « La danseuse », « La photographe », etc. Un travail de lumière subtil, accepter la lumière naturelle, la compléter parfois. Le choix des lieux où seront jouées les scènes dépend essentiellement de la distribution de la lumière naturelle (donc de la disposition et de la surface des fenêtres) ainsi que des espaces et des mobiliers.

Production/Diffusion La collection comptera entre 10 et 15 photographies présentées en avant première sur le site www.isabellelecomte.com avant l’exposition.
Les tirages d’art seront réalisés dans la foulée pour donner naissance rapidement à l’exposition « Vermeer 2018. Inspiration. Essais » (vernissage au Château de Barbarin le 15 septembre 2018 à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine – exposition jusqu’au 07-10). L’édition d’un livre -avec en bonus les photos du off- est en projet également.

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Ci-dessus, un exemple d’ambiance avec à gauche ce détail supposé être un autoportrait du peintre et à droite une « photo test » rapide avec Lucile (pas de travail de costume, de lumière, ni de scenario décidé) pour évaluations diverses.
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Vermeer reste essentiellement connu pour ses scènes de genre. Celles-ci présentent, dans un style qui conjugue mystère et familiarité, perfection formelle et profondeur poétique, des intérieurs et scènes de la vie domestique, pour figurer un monde plus parfait que celui dont il a pu être le témoin. Ces œuvres de la maturité présentent une cohérence qui les rend immédiatement reconnaissables, et qui se fonde notamment sur des associations de couleurs inimitables — avec une prédilection pour l’outremer naturel et le jaune —, une grande maîtrise du traitement de la lumière et de l’espace, et la combinaison d’éléments restreints, récurrents d’un tableau à l’autre.

« Vous m’avez dit que vous aviez vu certains tableaux de Vermeer, vous vous rendez bien compte que ce sont les fragments d’un même monde, que c’est toujours, quelque génie avec lequel ils soient recréés, la même table, le même tapis, la même femme, la même nouvelle et unique beauté, énigme à cette époque où rien ne lui ressemble ni ne l’explique, si on ne cherche pas à l’apparenter par les sujets, mais à dégager l’impression particulière que la couleur produit. »

— Marcel Proust, La Prisonnière, 1925

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